Pour la troisième année consécutive, un groupe de 15 élèves du lycée Palissy est parti en quête des rayonnements cosmiques frappant notre planète à chaque instant. Notre planète est bombardée par des particules de très haute énergie en provenance de l'espace. Ces collisions produisent des gerbes de particules, dont certaines peuvent être détectées: les muons. Mais pour cela il faut un détecteur.
Le centre d'études nucléaire de Bordeaux Gradignan a prêté aux élèves une mallette de détection COSMIX. Ce projet vise à mettre à disposition des lycées des détecteurs de muons du rayonnement cosmique très simples d’utilisation. Ces détecteurs mettent à profit le « recyclage » de barreaux de scintillateur d’iodure de Césium (CsI) et leur électronique associée, utilisés précédemment pour des tests avant le lancement du télescope spatial à rayons gamma Fermi-LAT en 2008. Ces barreaux sont exactement similaires à ceux équipant le calorimètre du Fermi-LAT, mesurant l’énergie des rayons gamma. Le détecteur est robuste, léger, facilement transportable dans une petite mallette et ne nécessite qu’un câble USB pour son alimentation.
Le nombre de muons dépend de l'altitude. Plus on est haut, plus il y a de particules détectées. Pour faire une étude statistique de ce phénomène, les élèves ont fait voyager leurs expériences du lycée d'Agen (situé à 47 m d'altitude), jusqu'à Saint Lary (803 m ) puis Soulan (1283 m) et le Plat d'Adet, ce dimanche 13 janvier 2019. Il ont parcouru les chemins de randonnée au dessus de Saint Lary, dans la neige et sous la neige, pour accumuler des résultats à des altitudes différentes.
Ils étaient accompagnés par 2 professeurs de physique, Carole Simeau et Jean-Michel Laclaverie, ainsi que de Pauline Amillastre, agent de laboratoire. Les premiers résultats sont concluants. Le nombre de particules détectées augmente bien avec l'altitude. Le rayonnement cosmique est donc plus dangereux en altitude qu'à Agen
Il reste maintenant des heures de travail pour exploiter en classe les nombreuses données collectées. Ce type de projet motive les élèves et les encourage à poursuivre des études scientifiques.