Par Hugo Carioli
Partir en voyage sur la planète Mars pourrait bien en décourager plus d'un. À cela, plusieurs raisons :
Le temps de trajet tout d’abord : En effet la distance séparant la Terre de la planète rouge est en moyenne de 76 millions de km. Pour s'y rendre dans les meilleures conditions, il faudrait attendre la période d'opposition, c’est à dire le moment où la Terre, le Soleil et Mars sont parfaitement alignés. C’est à ce moment-là que la distance Terre-Mars est la plus faible, soit 56 millions de km. Pour atteindre la planète rouge, il faudrait tout de même compter 5 à 10 mois de voyage, rien que pour l’aller.
Mais pour se rendre sur Mars, d’où faut-il décoller ? On pourrait choisir de partir de la Lune, mais la meilleure base de lancement est… la Terre ! En effet, comme nous le savons, la Terre tourne sur elle-même. Ce qui a pour effet d’augmenter la vitesse du vaisseau spatial. D’autre part, plus on s’éloigne des pôles Sud et Nord, plus cette vitesse augmente. C'est donc logique que cette vitesse atteigne son maximum à l’équateur (un peu plus de 1650 km/h !).Il se trouve qu’une base de lancement française est basée à Kourou, en Guyane, à proximité de l’Equateur. Et donc idéalement située.
Maintenant que nous savons d’où partir et combien de temps dure le voyage, il va falloir passer aux préparatifs. En premier lieu, il faudra réunir les quelques 65 milliards d’Euros nécessaires au financement d’une expédition de cette ampleur. Ceci étant fait, il faudra construire la fusée et l’équiper de tout le matériel nécessaire : matériel technique, ordinateurs, dioxygène…
Des effets se font sentir pendant les séjours spatiaux, dont certains durent bien après le retour. Altération de la vision, atrophie des muscles, affaiblissement des os… Plus les voyages sont longs, plus leurs conséquences sont lourdes, selon la NASA, qui les étudie dans l'optique d'envoyer des humains sur Mars.
Certains effets sont d'ailleurs plus graves encore et, pour le moment, moins bien connus. Les rayons cosmiques, des particules qui circulent dans l'espace, agiraient sur les télomères, portions d'ADN qui se trouvent à l'extrémité des chromosomes, comme des embouts pour éviter qu'ils se détricotent. Ajoutés aux autres effets de la vie dans l'ISS, ces rayons cosmiques pourraient accélérer le vieillissement du corps et affaiblir ses défenses, le rendant notamment plus vulnérable au cancer.
Ajoutons à cela les difficultés que l’on rencontrerait une fois arrivés. Pour cela, vous pouvez consulter l’article d’Hubert Vo Van sur ce site.